Ce que les jeunes salariés attendent des représentants du personnel

Une enquête réalisée par les étudiants de l’IGS-RH et supervisée par Hubert Landier

Un rapport de l’Institut de l’entreprise, daté de 2013, affirme que « le dialogue social est un facteur de la performance globale et durable de l’entreprise ». Encore faut-il, pour que dialogue il y ait, que les représentants du personnel répondent aux attentes de leurs mandants. Quant à son avenir, il sera largement fonction de l’attitude des jeunes à l’égard de la représentation collective du personnel.

On les dit individualistes, peu sensibles au discours syndical. L’enquête réalisée par les étudiants de mastère en alternance de l’IGS-RH débouche sur des résultats plus nuancés. Les jeunes, dans leur majorité, estiment légitime que le pouvoir patronal soit équilibré, en faveur du personnel, par une possibilité collective de s’exprimer. Le problème, c’est qu’ils sont très mal informés du rôle des représentants du personnel. 

A leur arrivée dans l’entreprise, seule une minorité d’entre eux a bénéficié d’explications à l’occasion de la procédure d’intégration. Et donc, ils ont, du syndicalisme et de son action, une vision qui ne correspond pas nécessairement à la réalité. Ils ne savent pas exactement quel est le rôle des élus et mandatés, ou d’une instance telle que le CSE. Ils ne voient pas bien le rapport avec leurs propres préoccupations. Mais ils sont preneurs d’une expression collective qui répondrait à leurs attentes. 

L’enquête des étudiants de l’IGS-RH a été réalisée sous forme d’un projet collectif de promotion placé sous le tutorat d’Hubert Landier. Un questionnaire a été réalisé par les étudiants puis administré en vis-à-vis auprès de 256 jeunes salariés constituant un échantillon équilibré des moins de trente ans. Les résultats obtenus ont fait l’objet de deux présentations successives, d’abord le 26 septembre, puis le 24 octobre, dans le cadre du Club de l’audit social de l’IAS, en présence de DRH et de représentants de la CGT, de la CFDT, de la CGT-FO et de la CFE-CGC. Il s’en est suivi des débats très ouverts sur les conditions qui permettraient de donner une meilleure assise au dialogue social.

Le sujet est d’importance. Il y va du rôle et de la qualité du dialogue social dans l’entreprise de demain. Quant au travail réalisé par les futurs professionnels de la fonction RH que sont les étudiants de l’IGS-RH, il témoigne d’une maturité qui nous conduit très loin des imprécations trop souvent habituelles sur pareil sujet.

Mots-clés: MagRH8, ETUDE

Imprimer