Quels usages du CPF ?

Mettre « la personne au centre du système » : telle est l’une des ambitions majeures de la réforme de la formation professionnelle, qui poursuit et amplifie un mouvement déjà amorcé depuis plusieurs années, celui de l’autonomisation de l’individu dans la construction de son parcours professionnel.

Pour cela, la loi crée des outils destinés à permettre aux salariés de prendre l’initiative de leur formation.

  1. Le conseil en évolution professionnelle : ce service d’accompagnement, gratuit, informe les actifs sur l’évolution de leur métier, les compétences à acquérir en vue d’une mobilité ou celles recherchées par les employeurs de la région, les dispositifs qu’ils peuvent mobiliser, etc.
  2. Le projet de transition professionnelle : ce dispositif, qui se substitue à l’ancien CIF (congé individuel de formation), est le support des projets de reconversion des salariés. Il permet aux salariés de s’engager dans une formation longue, financée par leur CPF et par la commission paritaire interprofessionnelle régionale (qui remplace le Fongecif), dès lors qu’elle valide le projet du salarié.
  3. Le compte personnel de formation (CPF), qui a été profondément modifié pour être plus facilement mobilisé par les actifs.

Dans la vidéo qui suit, nous vous proposons de revenir sur le compte personnel de formation. Nous verrons notamment que si le CPF est à la main des salariés, les entreprises ont tout de même un rôle à jouer dans la mise en œuvre de ce dispositif.

 

 


Concrètement, comment ces principes peuvent-ils être mis en musique par les entreprises ? Pour le comprendre, nous vous proposons de visionner le témoignage de Fabien Lagriffoul, directeur formation et professionnalisation du groupe EDF. Il explique à quelles conditions, et dans quelles limites, le co-financement des formations avec le salarié, via le CPF, lui paraît envisageable.

 

Les points clefs à retenir

 
  • Avec la monétisation et la désintermédiation du CPF, les actifs ont la possibilité de financer directement et facilement la formation de leur choix. 
  • S’il s’agit de renforcer l’autonomie des salariés dans le pilotage de leur évolution professionnelle, les entreprises peuvent aussi être parties prenantes du dispositif. Elles peuvent notamment abonder financièrement le CPF, ou accepter que la formation se déroule sur le temps de travail. Les entreprises peuvent ainsi construire une politique de co-investissement de la formation, pour certains types d’actions.
  • Pour que le CPF soit utile, il doit permettre aux salariés de renforcer leur employabilité. Ce qui passe par la capacité de l’entreprise à leur donner une vision claire de l’évolution de leur métier et des besoins futurs en compétences, ou encore à les orienter dans le choix des formations pertinentes.

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